Un même micro-paysage évoluant au fil des temps géologiques
Les patios intérieurs du Musée ont perdu en lisibilité au fil des années. L’enjeu de la reconception était triple :
- intégrer dans la muséographie des mises en scène paysagères de différentes époques de la Préhistoire
- respecter le concept tout en intégration et transparence de l’architecture de Roland Simounet
- apporter une dimension esthétique pérenne, peu demandeuse en entretien.
Deux types de jardins sont réalisés : ceux en lien avec la scénographie des salles adjacentes et ceux purement ornementaux.
Afin de créer un fil conducteur, les patios sont tous traités sur le thème de la berge, lieu privilégié d'installation des premiers hommes. Les quatre patios «climatiques» sont composés de manière sérielle, pour mieux appréhender l’adaptation d’une végétation en fonction du climat. Il s’agit d’un même lieu à différentes époques, comme une succession de tableaux. L’angle de vue du visiteur est toujours le même, seule change la végétation, définie en concertation avec une paléobotaniste.
Les patios «ornementaux» sont quant à eux traités comme des pénétrantes de la forêt avoisinante. Une végétation de sous-bois s’y développe, évoquant un paysage ancestral, antérieur à l’Homme. Avec les archaïques fougères arborescentes et les prêles, descendantes des impressionnantes calamites du Carbonifère, c’est un paysage de forêt primaire qui s’offre à la vue, ainsi qu’il est encore possible d’en croiser dans l’Hémisphère Sud.
@M.Mehidi
@M.Mehidi