L'encyclie
Le jardin et l’intervention d’artiste constituant l’œuvre au sens de l’OPPIC sont ancrés dans un récit commun basé sur une lecture du lieu. Ce parti pris témoigne de la volonté d’explorer le vivant dans sa dimension sensible et biologique et de placer les usages au cœur de ce nouvel espace.
Le jardin s’organise selon une trame nouvelle dotée d’une « centralité augmentée » au regard du jardin historique dessiné par Henri Labrouste. Elle résulte d’une rencontre et du croisement d’un centre ancien que révèle la présence des marronniers et d’un centre nouveau dont le mouvement est une invitation à circuler et pénétrer à l’intérieur de la BnF.
Si le choix opéré fait disparaître la fontaine, l’eau n’est pas absente du jardin. Au contraire, elle réapparaît dans une dimension poétique dans le dessin au sol d’une encyclie qui est le nom donné aux mouvements des cercles qui se forment à la surface de l’eau. Elle s’étire à l’échelle du lieu jusque dans la cour Tubeuf et la cour d’Honneur. Les contours ouverts et déployés du dessin accentuent son mouvement.
Ses courbes se composent de parties hautes et de parties basses autour desquelles s’enroule le végétal et que souligne un effet de brumisation. Ces éléments structurent le cœur du nouveau jardin dont la dimension vivante s’ancre aussi au sol : on peut lire dans les stries du basalte le récit biologique d’un arbre et dans les objets lumineux en verre présents dans le végétal, les vaisseaux par lesquels circulent habituellement l’eau et la sève.
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Texte de Nathalie Brevet
perspectives : @Jean Thiriet